Saxophone Sonata

Le saxophone est un  terrain d’expérimentation sonore fascinant : sa spectaculaire vélocité,  son agilité dans les différents registres et les échelles  infra-chromatiques, sa palette éblouissante de nuances et de timbres,  ses techniques étendues captivantes et toujours en devenir en font un  instrument-clé de la conquête de nouveaux espaces musicaux. Les sept  mouvements de cette composition, qui explore et exploite différents  aspects de la virtuosité et l’expressivité protéiformes du saxophone  alto, illustrent la richesse et les potentialités de cet instrument. A  l’image des suites ou sonates baroques pour instrument seul, les  mouvements sont brefs et très caractérisés, autour d’un mode de jeu,  d’une humeur ou d’une énergie particulière.

Bien qu’une version initiale, formée des trois premiers mouvements, ait été créée sous le titre La voix intérieure,  cette composition n’est pas reliée à un programme narratif ou poétique  préexistant. Au contraire, ces mouvements fugaces sont l’expression  double de l’abstraction et de la fragilité – celle du son, de la matière  et de l’espace sonores, des formes musicales et de leur organisation.

Chacun  des mouvements peut être interprété séparément. Les saxophonistes ont  toute latitude pour regrouper plusieurs mouvements selon les besoins de  leurs programmes de concert, dans l’ordre qu’ils définiront. Les  mouvements de cette Saxophone Sonata peuvent être entrecoupés  d’autres compositions au sein d’un même programme. Lors d’une exécution  intégrale, l’ordre publié dans la présente partition sera retenu.